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La crémière navigue entre deux eaux
30 août 2011

journalisme indigne

Il y a quelques jours un drame affreux est arrivé à la meilleure amie d'une bonne copine à moi. Un homme a assassiné sa compagne à coups de couteau avant de se donner ensuite la mort. La jeune femme assassinée est la meilleure amie de ma bonne copine (et collègue). 

L'histoire se passe un vendredi dans une petite ville de province. Le samedi matin, le journal (devrais-je dire torchon ? ) local, Sud Ouest, pour ne pas le nommer, met le fait divers en une, photo du camion de pompiers devant l'immeuble à l'appui. Avec la victoire du club de rugby de la ville, sûr qu'ils ont dopé leurs ventes ce jour là !

L'article relatant l'affaire fait une demie page. On y apprend: nom et prénom de la victime (avec photo), métier, âge et lieux de travail de la jeune femme (avec adresses), y compris le travail qu'elle a quitté il y a deux ans, lieu du drame, (nom de la rue et numéro d'immeuble), étage de l'appartement, depuis quand elle en était proprétaire (tiens, un oubli, le prix d'achat, et le montant des mensualités du prêt!), le déroulement de la découverte des corps (avec des erreurs, mais qui ira vérifier!), la date du divorce de la dame, la durée de sa relaton actuelle avec le compagnon qui l'a assassinée, le sexe et l'âge de ses enfants, et l'école qu'ils fréquentent (eh, la rentrée c'est pour bientôt, autant mettre tous les parents d'élèves au courant!) le lieu d'habittion des grands parents maternels (médecins à la retraite, c'est focément des gens connus...).

La jeune femme était médecin en service de soins palliatifs à domicile, elle donnait des cours à l'école d'infirmières, elle s'investissait aussi beaucoup dans des associations culturelles. Une vie belle et bien remplie, une personne connue et appréciée de pas mal de monde. 

Mais ce n'est pas cela qu'a développé la journaliste de Sud Ouest, elle a donné foule de détails inintéressants, indécents et d'une rare violence pour les proches et la famille. Je pense en particulier à ses enfants. 

Ce sont les pompiers qui ont ouvert l'appartement et découvert les corps. Ils ont immédiatement appelé la police. Les journalistes, qu'il a fallu empêcher de pénétrer sur les lieux, sont arrivés avant la police. Qui les a prévenus? La famille avait demandé que le nom ne soit pas divulgué avant le week-end, ayant besoin de temps pour parler aux enfants (absents au moment du drame, heureusement), le soir même le nom était diffusé à la radio locale...

Ok, ok, "panem et circemces", la foule est friante de détails glauques ou croustillants. 

Mais franchement, Sud-Ouest, dans ma tête, c'était un peu au dessus de minute ou de détective... C'était.

Bon, déjà que je ne l'achetais pas, je vais maintenant hésiter à le lire quand je le verrai traîner dans un bistrot ou au boulot. Même pas sûr que je le trouve digne de servir à protéger la table de la cuisine quand j'épluche des légumes. Trop sale, franchement, et même pas professionnel. 

Bon, je crois aussi, maintenant que ma grande colère est retombée, que je vais peut-être me fendre d'une petite lettre au courrier des lecteurs pour leur dire "tout le bien" que je pense de la déontologie de la journaliste qui a rédigé cet article vomitif.

 

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Commentaires
J
HAPPY BIRTHDAY, LITTLE MISS !<br /> <br /> TU MANQUES GRAVE DE CHEZ GRAVE À TES FANS, TU TE RENDS COMPTE ?<br /> <br /> HEIN ?<br /> <br /> ;-)<br /> <br /> Oui, bon, ce n'est pas parce que tu nous snobes que je ne te ferais pas un gros bisou d'anniversaire.<br /> <br /> SMAAAAAAAAAAACK !<br /> <br /> ♥
Z
honteux ! la presse locale est souvent proche du pipole écris au moins pour leur mettre le nez dans leur caca et demande à ce que ce soit publié.. !
H
Berk. Je dirais même que la presse tout court est parfois très racoleuse.
B
Oh la la.<br /> Dure, cette histoire.<br /> La presse locale est parfois très racoleuse.<br /> Je t'embrasse.
J
Si j'ai tout bien compris, c'est la rentrée en France, alors bonne rentrée, madame Soum'.
La crémière navigue entre deux eaux
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