Ben en voilà une drôle de nouvelle ...

Ce WE, je suis montée à la Capitale: fête de Noël familiale décalée, la galette pique la vedette à la bûche.

En général je n'y vais pas: un aller-retour là haut, soit deux fois 800 kilomètres pour deux jours, trop coûteux en sous, en fatigue et en temps. Mais l'an dernier, c'était évident que ce serait le dernier noël de ma mère, alors je suis montée.

Et j'ai remis ça cette année.

Autant vous le dire, ambiance bof bof, avec en sus des histoires de succession, de choix et de décisions pas drôles à prendre. Mais bon, faut ce qu'il faut, hein ?

Et puis voilà qu'à la fin de la soirée mon père me prend à part: "faut que je te parle". Allons bon, qu'est-ce que j'ai encore fait?, (ou si ce n'est pas moi, l'un de mes enfants peut-être?) Et voilà mon père qui m'explique à quel point il a toujours été très attaché à ma mère, et tout et tout mais... Et au bout de cinq minutes je réalise qu'il est en train de me dire qu'il s'est recasé !!!!

Ma mère est morte début juillet.

Bon, me voilà répondant à mon paternel que je n'ai pas à lui donner ni mon aval ni ma permission, que s'il est heureux tant mieux, qu'il fait ce qu'il veut et qu'en plus, dis-je en rigolant, vu qu'il a 86 ans, ça me donne de l'espoir à moi qui viens d'en avoir 50 (sous entendu espoir d'arriver moi aussi à me recaser...)

Bon, ça c'était la bonne réaction, rationnelle, raisonnable et tout et tout.

Depuis j'ai une méga laryngite, y'a comme qui dirait un truc qui ne passe pas.

Parce que bien sûr l'histoire de mon père, elle date d'il y a un bon bout de temps, que la dame a 25 ans de moins que lui, que je me dis que ma mère en avalé des couleuvres, qu'en plus j'avais pas envie de savoir tout ça mais que bien sûr je ne vais pas pouvoir m'empêcher d'écouter les ragots qui vont sortir, que même à mon âge j'ai encore en moi une petite fille qui ne peut pas (ou veut pas ?) croire que ses parents ont eu et ont encore une vie sexuelle etc ...

Bon, enfin bref, de quoi alimenter de nombreux mois de séances tri-hebdomadaires sur le divan, avec des trucs bien régressifs, bien pas reluisants du genre jalousie, orgueil blessé, déception amoureuse et tout le tralala.

Eh, si ça se trouve j'ai des demi-frères ou soeurs que ne connais pas encore ?

Comments

[soumarine]

> Teb: bien plus de 1/2 qu'on croit ? "pater semper incertus" Ne pas savoir c'est parfois confortable.
> Adrienne: c'est vrai qu'on écrit aussi pour se sentir moins seule. En tous cas moi ...

[Adrienne]

hahaha Teb! LOL
(ce qu'il y a de bien avec vos blogs, mesdames, c'est que je me sens moins seule, avec une mère à problème, un passé à traîner, des sentiments du devoir etc etc)
et qu'on rigole :-)
merci mille fois!!!

[teb]

Moi, j'dis que si on savait tout sur la vie de nos parents, on serait béats...
Et je crois aussi qu'il y a bien plus de 1/2 qu'on croit...
Mais finalement... je m'en fiche un peu...
Moi, finalement, ce que j'aimerais, c'est pouvoir vivre la mienne, de vie, sans me sentir coupable... ni vis à vis des parents, ni vis à vis des enfants...
Esprit (de culpabilité) es-tu là ? Si tu es là frappe trois fois ...
...
...
toc toc toc !!!
:-))

[soumarine]

Eh bien voilà une vraie bonne nouvelle (enfin) pour ce début d'année!
Je suis bien d'accord avec toi, camarade, une vie sexuelle chez les parents ? Même pas envisageable! Moi je suis persuadée que ma mère a "immaculé-conceptionné" et puis c'est tout !!!
Allez, à plus, et pour une fois je sais pas si tu l'as remarqué, il ne pleut pas par chez nous. (mais ça ne saurait durer, n'est-ce pas ?)

[Prax]

Des parents qui ont une vie sexuelle ? Beurk, c'est dégoutant. Et en plus "laryngite" "truc qui passe pas" "avaler des couleuvres", tu imagines même une sexualité orale parentale ? Beurk, c'est dégoutant.
Mes parents à moi n'ont eu aucune vie sexuelle, ça j'en suis certain ;-)