beach blues
Heure du déjeuner aujourd'hui,
Il faut (encore) que je passe chez "ce foutu fournisseur d'accès à internet qui me fait payer depuis dix-huit mois un abonnement pour des chaînes de télé alors qu'en fait je n'ai pas pu installer leur foutu décodeur parce que, me répond la hot line, ma ligne n'est pas encore -virtuellement- construite". Et comme chez eux le principe c'est le client attend, debout bien sûr, mais face à de jolis présentoirs d'accessoires inutiles mais très funs pour "customiser" des divers gadgets électroniques; j'essaie l'heure du déjeuner pour varier les plaisirs et cibler un horaire moins chargé. Bon, ce midi, question délai d'attente, c'était correct, question efficacité, ben faudra attendre, quoi, ma ligne se construit (virtuellement toujours) aussi lentement qu'à l'époque des premiers téléphones à manivelle. Allez comprendre...
Bon, je sors de la boutique, et puisque je suis dans la galerie marchande de Carrouf, j'en profite (en fait de profit, c'est plutôt le magasin qui en fait des profits et moi qui suis en débit...) pour y faire un petit tour.
Il ne vous aura pas échappé que c'est bientôt l'été. Les rayons sont donc achalandés en conséquence, et je finis par tournicoter autour des présentoirs de maillots de bain. Un élan d'optimisme béat (une légère hypoglycémie, peut-être, je n'ai pas encore mangé, et on sait les états quasi hallucinatoires que peut provoquer sur un organisme peu aguerri le jeûne), bref, une pulsion que je ne m'explique pas ( les premiers rayons du soleil ?, la mer pas loin ?) me pousse à en choisir trois ou quatre et à me diriger vers les cabines d'essayage.
Autant vous dire que la béatitude ne résiste pas face au miroir et à l'image qui m'est renvoyée.
J'ai laissé là les maillots, même pas eu envie d'aller les remettre dans leurs rayons, et je suis partie acheter d'une part de quoi manger un morceau vite fait avant de reprendre le boulot, et d'autre part des piles pour mon pèse personne qui affiche depuis quelques semaines (mois ?) un beau double zéro quand je monte dessus, et s'éteint en suivant.
Ben j'ai pas encore eu le courage de les mettre dans la balance, les piles, et encore moins de monter dessus... Par contre les deux religieuses au café (pas de ma faute si elles étaient vendues par deux !)achetées ce midi ont vite été avalées ...
Je crois que je vais encore traîner mon vieux maillot d'il y a deux ans sur la plage cet été ... Et avec lui mes gros (et justifiés, je ne vous fais pas un caca nerveux pour "5 kilos à perdre avant la plage") complexes.