L'écriture et le facteur X
Non, non, le "facteur X" n'est pas une ultime invention de nos bureaucrates gouvernementaux dans leurs efforts encore et toujours de nous faire avaler en douceur la pilule de la privatisation larvée de la poste, (A ce propos, vous pouvez vous reporter au texte du 15 septembre 2010 de ce blog)
Non, le facteur X, c'est ce que tente de définir Adrienne pour déterminer ce qui distingue l'écrivain de l'écrivaillon, Adrienne ayant noté que nombre de blogueurs sont touchés par le virus de l'ambition littéraire et de la tentation de la publication à tout crin.
C'est vrai qu'on ne tient pas un blog si on n'aime pas écrire. Bon, évidemment, pour un blog de photos, ou de recettes de cuisines, ou de tricot, ou de tuning, et que sais-je encore c'est peut-être différent, encore que ça se discute... Mais le plus souvent, tenir un blog implique un rapport privilégié avec l'écriture.
Est-ce à dire qu'alors toute écriture blogueuse serait de la graine de livre ?
Franchement, je ne crois pas.
Il m'arrive de lire des livres dont je me dis qu'il aurait été agréable d'en lire des extraits sur un blog, mais que ni le contenu, trop léger, ni la forme, un peu molle ne justifient à mes yeux une publication papier. C'est un peu pareil pour les films, je vais rarement au cinéma, et si je me déplace j'attends que le film en vaille la peine et que je ne me dise pas en sortant "ça aurait fait un téléfilm agréable pour un après-midi pluvieux".
J'aime écrire, c'est sûr, et le "format" blog parvient très bien à assouvir ma pulsion "scripturale" (largement soutenue il est vrai par un narcissisme exacerbé et une nature franchement hystérique et donc en recherche compulsive et permanente d'approbation, tout en convenant très bien à la dimension dilettante voire cossarde de mon caractère).
Non, n'ayez crainte, ici, pas d'ambition littéraire autre que celle d'être plaisante à lire et surtout plus d'attrait pour les relations amicales que mes mots pourront faire naître